De la poésie comme énergie

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La poésie depuis toujours du simple fait de son existence est l'objet bet le moteur d'une mise en question. Elle est l'âtre où se tisonne l'être, comme une braise incessante. Elle se retourne cent fois sur le lit de Procuste du langage. On attend d'elle tout un faisceau de réponses, mais ses réponses sont plutôt des étincelles à mettre le feu aux poudres de l'imagination que des salves contrôlées d'avenir.
Est-ce la poésie qui se meurt ou un certain type de civilisation qui l'admet qu'en marge, car elle est peu ou prou sa mauvaise conscience et son révélateur. Cette civilisation soumise à la marchandisation de toute chose ne supporte pas cet objet peu rentable et rebelle au règne de l'argent. la poésie est un  miroir qui gêne, fausse les cartes de la bien-pensance, un miroir qui accuse sa difformité et ses faux-semblants.
On assiste sans trop réagir au naufrage d'un Titanic : la culture. Ou du moins de sa conception réductrice. Naufrage des grands mots qui ne sont plus que des hublots et des valeurs privées de canots de sauvetage. Des dogmes meurtriers, des utopies avortées, des principes édulcorés participent à cet engloutissement. La poésie, en véritén ne saurait être ,vouée à l'uniformisation médiatisée, à la médiocrité informatisée et infantilisant(e. La poésie n'a de racine et de résonance que par la résistance de l'individualité et de véritable enjkeu que la recherche d'un sens et d'une vérité qu'elle contribue patiemment à élaborer, dans son dialogue avec l'invisible qu'elle parvient à rendre évident comme une encre seympathique.
La charge d'énergie des mots, il s'agit de la délivrer, de la diriger. C'est en nous que se poursuit leur fission. Leur fiction. D'où naît sans doute l'écriture, notre retombée, le papillon de notre chrysalide. Notre passage du miroir, cette traversée où l'homme apprend peut-être ce qu'il est et décèle ce qu'il devient.*
Charles Dobzynski

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Z
La poésie, telle que vous la feuilletez, devrait être le bréviaire de tout individu qui ose se dire poète. J'ajouterai que la poésie est faite de risques et de rixes( songeons, à ce propos, à la<br /> mystérieuse disparition de Villon). Je pense également à Saint-John Perse pour qui le poète est "celui qui rompt l'accoutumance". Enfin, la poésie ne serait-elle pas cette Ariane, abandonnée par<br /> Thésée sur l'île de Naxos, ce fil essentiel qui nous permet de sortir de nos labyrinthes ?
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F
J'apprécie énormément votre œuvre, et j'adhère à ce que vous exprimez dans ce billet. Aussi, je me permets de vous faire remarquer la présence de nombreuses fautes de frappe dans ces quelques<br /> lignes: cela gène la lecture. Figurez vous que j'ai ouvert mon dictionnaire pour vérifier si le mot "Bet" existait... Bien à vous.
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M
<br /> Bonjour.<br /> Je vous connaissais sans vous connaître il y a peine 5 minutes. Aujourd'hui, je me suis remémorée un de vos poèmes que j'avais appris sans le comprendre en Cm2: celui de l'Horloge. Me rappelant<br /> seulement de votre prénom, j'ai fait des recherches sur Internet et suis tombée sur ce blog.<br /> Je suis en Terminale maintenant et avec le recul, je peux vous dire que ce poème a été mon premier coup de foudre poétique. Les récitations au primaire étaient pour moi un exercice, un jeu ou je<br /> mimais les mots mais en Cm2 et pour la première fois, j'avais l'impression que ce texte cachait quelque chose qui m'échappait, c'était la découverte d'un art plus grand que mes 10 ans.<br /> J'ai lu depuis, beaucoup, des romans, des poèmes, mais celui-ci me trottinait dans la tête de temps en temps, comme la rengaine d'un premier amour. J'en comprends mieux le sens aujourd'hui, et sa<br /> profondeur.<br /> J'ai eu d'autres coup de foudre littéraire mais c'est grace a celui-ci que les autres ont suivi.<br /> En gros, merci.<br /> <br /> <br />
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D
Je passe te saluer en te disant encore bravo pour tes écrits et tes images! Pascal.
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E
Je découvre avec plaisir votre blog; J'y reviendrai souvent<br /> Avec l'expression de mon meilleur souvenir
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